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Récit n°1

Une dystocie de démarrage, kézako ?

Lundi 22 août, je suis à 38 + 4 SA, vers 2h du matin je suis prise par des contractions bien gênantes qui me réveillent et ma culotte trempée. Je sors du lit pour finir ma nuit sur le canapé tant j’étais inconfortable. Je prends spasfon doliprane, une douche chaude, mais rien n’y fait. Je chronomètre mes contractions, elles sont toutes les 5 min, mais j’ai toujours du mal à savoir si elles sont « douloureuses » ou non : oui elles me gênent, m’empêchent de continuer ce que je fais, mais je ne me tape pas la tête contre les murs… Dans le doute je réveille mon conjoint à 5h pour lui dire qu’il faut aller à la maternité. Arrivé à la maternité à 7h30, on m’examine, mon col est ouvert à 1 et court (youpiiii, depuis mes 34 SA je contracte avec un col fermé long et postérieur…) et test du liquide amniotique négatif (je me suis donc bien fait pipi dessus 😂).

Évidemment, pas assez pour me garder, on me propose donc de rentrer chez moi pour marcher, faire du ballon, et ainsi voir si le travail débute. On rentre, on fait nos courses dans le plus gros Leclerc de chez nous histoire de marcher des kilomètres. Je fais du ballon une bonne partie de l’après-midi, mes contractions s’espacent à 8/10min. Je réussi à dormir une nuit complète. Zut, c’est pas pour maintenant…

Le lendemain matin, j’ai toujours des contractions toutes les 8/10min. J’avais pris rdv chez ma sage femme pour lui demander un décollement des membranes à 16h30 parce que clairement je n’en peux plus, la fin de grossesse est trop difficile, je souhaite vraiment accélérer les choses (chose que je ne demanderais plus pour mon deuxième…).

 

Il est à peine 14h quand les contractions se transforment, beaucoup plus douloureuses et rapprochées de 5min. Heureusement que j’ai rendez-vous chez ma sage femme, elle va pouvoir me dire où j’en suis…

16h30, examen du col : je suis à 2 ! Vu l’intensité de mes contractions, d’après ma sage femme, le travail est lancé. Pour elle, c’est pour ce soir !

 

Ravis de cette nouvelle, on rentre et on profite au maximum d’être chez nous pour faire avancer le travail, je fais du ballon, je prends un bain chaud. Nous avons un projet physio, le plan était donc de passer le plus de temps possible à la maison avant de partir à la maternité. Les contractions sont toujours très intenses et rapprochées de 5min, puis 3min. Je commence à me demander comment je vais tenir mon projet physio, j’ai vraiment très mal…

Vers 19h je demande à mon conjoint de partir à la maternité, je commence à vocaliser sur mes contractions et à perdre pied. On fonce. Arrivé à la maternité, examen du col : je suis toujours à 2. Bon, il faut surement un peu plus de temps…

Rapidement tout s’accélère en terme d’intensité et de douleur. Je ne passe plus une contraction sans faire des sons graves et m’accrocher à tout ce que je trouve. Il est 20h30, la sage femme conseille des points de pression dans mon dos à mon conjoint, franchement inefficace chez moi et me propose du Nubain et de l’Atarax pour temporiser un peu le temps que mon col s’ouvre (antalgique et anxiolytique). J’accepte, ça me fait du bien, j’ai toujours très mal pendant mes contractions mais je suis stone et ça me soulage un peu. Vu que je gère un peu mieux, on nous installe en chambre classique pour faire avancer le travail dans notre bulle, en attendant de repasser en salle de naissance.

Vers 2h du matin, nouvel examen du col, je suis toujours à 2. Je suis dépitée. Plus d’effet des traitements, je recommence à perdre pied à cause de la douleur des contractions. On me refait  des antalgiques. Cette fois-ci, ça ne me soulage pas du tout…

Je fais du ballon, prends une douche chaude pendant des heures, je tente toutes les positions possibles. Rien n’y fais, je ne dormirais pas de la nuit car mes contractions sont toutes les 2 min. Je tente de gérer ma respiration mais j’en suis incapable, je pensais pourtant être bien préparée (spoiler alert : c’etait pas le cas du tout).

 

C’est beaucoup trop douloureux, absolument insoutenable. Je commence  à crier à chaque contractions, réveillant mon conjoint qui ne sait pas comment m’aider.

 

5h du matin, nouvel examen du col, je suis toujours à 2.

On m’explique que je fais une dystocie de démarrage.

Je n’en peux plus, c’est atroce, je perd pied, j’ai envie de sauter par la fenêtre. Je lâche mon projet physio et je supplie l’équipe de me poser la péri, je suis exténuée et je souffre beaucoup trop. La réponse est vague, on voit que j’ai mal, mais 2cm c’est trop tôt… je passe mon temps à sonner pour leur supplier de m’aider, je n’en peux plus…

Il est 9 h du matin, je perds complètement pied et j’affirme à l’equipe que si on ne m’aide pas maintenant, je saute par la fenêtre (je crois que j’étais vraiment prête à le faire).

 

On me passe en salle naissance, devant ma détresse, l’anesthésiste accepte finalement  la péridurale même si je ne suis qu’à 2 cm.

MERVEILLEUX ! Juste avant la péridurale, examen du col, je suis à un petit 3 cm. Comme quoi l’esprit fait beaucoup … On me pose la péridurale à 10h, je n’ai rien senti, et c’est absolument miraculeux. Mes douleurs cessent, je m’endors instantanément, qu’est-ce que je suis bien.

12h, je fissure la poche des eaux, puis la sage femme la rompt entièrement pour faire avancer la dilatation. 15 h, je suis à 4/5 cm. Ça avance !

45 min plus tard, je vois la sage femme arriver très rapidement dans la salle de naissance, elle appelle du renfort, visiblement bébé ne supporte plus l’hypertonie de mon utérus (contraction qui ne cesse pas ou difficilement), sont coeur ralenti. En 5 min il y a 6 personne dans la salle, on me demande de descendre en bas de la table d’accouchement, on me mets en position gynéco et on me demande de pousser. Je n’ai même pas compris ce qui arrivait.

J’ai appris ensuite que je suis passé de 5 cm à dilatation complète en à peine 30 min, et que bébé est descendu super vite.

Le gynécologue est là. On me demande de pousser en bloquant l’air, j’ai du mal car j’ai l’impression que tout va exploser, et je ne sens pas mes contractions (bah oui, là pour le coup j’ai bien appuyé sur le bouton bolus de la péri…). Je ne sais pas si ce que je fais est efficace. L’équipe me guide sur mes contractions, me dit que je pousse bien. Avec l’aide de la ventouse, en 3 poussées, bébé était là !

J’ai pu l’attraper au moment de sa sortie et papa à pu couper le cordon. Un moment merveilleux. 20 h de contractions que j’ai très très mal vécues mais une rencontre de rêve sans douleurs en 5min, comme un petit bouchon de champagne. Finalement beaucoup de peur mais bébé se porte parfaitement bien, une petite crevette de 2,6 kg pour 46 cm.

 

J’ai appris par la suite que le travail n’avançait pas car bébé était en position céphalique mais postérieure, “dos-à-dos” (tête en bas mais son dos contre mon dos). Cette position ne permettait pas à mon col de s’ouvrir efficacement, et provoquait des contractions ULTRA douloureuses. Si je l’avais su et si j’avais eu de meilleures connaissances , il y aurait eu pleins de choses à faire pour tenter d’encourager bébé à prendre une position optimale.

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