Récit n°4
Un bébé qui s'est fait attendre
Vendredi 6 septembre :
Le terme de ma grossesse était prévu pour le samedi 7 septembre. Jusqu’à ce jour, ma grossesse avait été idéale : aucun maux, aucune contraction, tout se passait à merveille. Je prends rendez-vous à la maternité pour un contrôle le jour du terme.
Samedi 7 septembre
À 10h, je suis sous monitoring : bébé bouge parfaitement bien, mais aucune contraction en vue, et mon col est ouvert à peine à 1. Le rendez-vous se termine avec une prochaine vérification prévue pour le lundi 9 septembre. Mon mari et moi rentrons chez nous, un peu déçus que rien ne bouge. La journée de samedi passe dans l’attente, mais rien ne se passe. Le dimanche suit le même scénario : toujours aucune contraction, aucun signe.
Nuit du dimanche 8 au lundi 9 septembre :
À 2h30 du matin, tadam : je perds les eaux ! Je réveille mon mari, et en effet, aucun doute possible. À 3h, nous arrivons à la maternité. Je suis prise en charge rapidement : monitoring et test pour confirmer la perte des eaux. Le résultat est positif, mais toujours aucune contraction, et mon col reste à 1.Comme j’ai perdu les eaux, je ne peux plus rentrer à la maison. On nous attribue une chambre pour la nuit, et un premier rendez-vous est fixé à 8h30 le lendemain pour un monitoring et une poche d’antibiotiques, par précaution.
Lundi 9 septembre :
À 8h30, toujours rien. Nouveau contrôle à 12h : col toujours à 1, pas de contraction. La journée passe, mais rien ne change. À 23h, je reçois une nouvelle poche d’antibiotiques. C’est frustrant, mais un autre rendez-vous est pris pour le lendemain matin à 8h.
Mardi 10 septembre
À 8h, rien n’a changé : monitoring, contrôle du col, toujours pareil. La sage-femme nous propose un déclenchement, car la perte des eaux commence à dater, et nous acceptons sans hésitation.
À 10h, je prends deux premiers comprimés pour déclencher les contractions, suivis d’un monitoring de 2h. À 12h, je reprends deux autres comprimés. Nous retournons dans notre chambre, et là, je commence à ressentir les premières douleurs. Une fois en chambre, les contractions deviennent vite régulières et très intenses. Impossible de manger : chaque contraction est plus forte que la précédente, et je n’ai même pas le temps de souffler entre elles. Mon mari me propose de remonter à la maternité plus tôt, mais je veux tenir jusqu’à notre rendez-vous de 14h.
Vers 13h45
Je n’en peux plus. Les douleurs sont insupportables, et je demande à mon mari de monter immédiatement à la maternité. Tant bien que mal, nous montons, et je suis prise en charge rapidement. Les contractions sont confirmées au monitoring, et mon col s’est enfin ouvert à 4 : j’ai droit à la péridurale !
17h : Salle de naissance
Je suis installée en salle de naissance. Pendant que je suis préparée, mon mari redescend en chambre chercher les affaires de bébé. L’anesthésiste arrive enfin, et la péridurale est posée : quel soulagement ! Je ressens un apaisement immédiat.
19h : Tout s’accélère
Après la pose de la péridurale, mon col est ouvert à 7 : c’est pour bientôt ! À 20h, la dilatation est complète : col à 10. La sage-femme nous laisse 30 minutes avant de revenir pour commencer le travail. Cependant, la maternité est débordée, et elle ne revient qu’à 23h20.
23h30 : Les poussées
C’est enfin le moment. La sage-femme et l’auxiliaire sont formidables, elles m’accompagnent avec douceur et encouragements. Mon mari reste à mes côtés, me soutenant à chaque instant, me motivant avec des mots réconfortants.
23h42 : La magie opère
Après quelques poussées, et 48 heures d’attente bébé pousse enfin son premier cri. L’émotion est indescriptible. Nous sommes submergés de joie et de fierté : nous sommes parents. Ce moment restera gravé dans nos cœurs à jamais.